" 439 000 seniors cesseraient leur activité professionnelle d'ici 2020 : Quels enjeux pour la formation en Nord-Pas de Calais ?
En 2009, 875 000 séniors, ou personnes âgées entre 50 et 69 ans, résident en région Nord-Pas-de-Calais. Parmi eux, 345 000 occupent un emploi. Avec un taux d'emploi parmi les plus faibles de France métropolitaine, et une part moins importante dans la population, la part des séniors dans la population active régionale reste en retrait par rapport au niveau national.
En région comme en France métropolitaine, près de la moitié des séniors travaillent dans cinq secteurs d'activité : l'administration publique, le commerce, l'enseignement, l'action sociale et les activités pour la santé humaine
Issus principalement des générations du baby-boom, nombre de séniors se retireraient du marché du travail dans les années à venir. Ainsi, près de 439 000 séniors cesseraient leur activité professionnelle d'ici 2020, soit 29,6 % des actifs en emploi dans la région en 2009. En lien avec le plus faible poids démographique des séniors, ce taux de retrait serait le plus faible des régions de province. Toutefois, de plus faibles niveaux de qualification régionaux et des carrières démarrées précocement concourent à augmenter le nombre de retraits.
66 000 personnes cesseraient leur activité dans le domaine des services aux particuliers, soit 15 % des départs de fin de carrière régionaux. En lien avec le vieillissement, les besoins de la population devraient s'accentuer d'ici 2020. Mais dans un contexte de faible attractivité du secteur, la formation et la valorisation des professions de service représentent des enjeux pour l'économie régionale.
Dans une moindre mesure, avec près de 37 000 séniors concernés, le domaine de la santé et de l'action sociale connaîtrait également de nombreuses cessations d'activité. Là aussi, l'attractivité territoriale favorisant l'implantation des professions médicales reste un défi pour la région.
Dans les métiers présentant des facteurs de pénibilité comme les métiers de l'industrie, les départs anticipés sont plus fréquents (raisons de santé, préretraite…). Les débuts de carrière sont également souvent plus précoces. Ces deux facteurs contribuent à faire augmenter le taux de retrait dans ces métiers : près de 35 % des actifs en emploi en 2009 y cesseraient leur activité.
source : Insee